C’est une des remarques préférées des détracteurs de la douance. Et elle n’est pas totalement dénuée de fondement…
Les publications en Europe sur les surdoués (enfants ou adultes) sont récentes. En fait, le premier livre en français sur le sujet est “L’enfant surdoué” de Jeanne SIAUD-FACCHIN et date de 2002. Avant cela? Rien! Après? Un déferlement!
Il aura donc fallu attendre 2002 pour que le grand public fasse connaissance avec les surdoués, ces nouveaux êtres venus d’ailleurs. On les décrira alors comme extrêmement intelligents, qui comprennent tout tout de suite, complexes et empathiques (jusque là, on peut être jaloux) mais qui en fait ratent à l’école comme les derniers des cancres, se disent malheureux alors qu’ils ont tout pour réussir, et peuvent rester vautrés dans leur canapé entre deux projets saugrenus qu’ils commencent avec surexcitation et abandonnent toujours en cours de route. Donc des cancres, fainéants et instables? Là, plus de quoi être jaloux, Monsieur Tout-le-Monde pourrait presque les plaindre, ces “surdoués” sauf que…
Imaginez: vous êtes au marché, tranquillement, et vous croisez votre voisine tenant par la main son fils, hurlant pour avoir un kilo de bonbons, mais qui vous explique que si sa progéniture est en échec scolaire: “c’est parce qu’il est H-P, il est trop intelligent. Il s’ennuie à l’école c’est pour ça qu’il ne fait rien ou alors des bêtises. En fait, c’est la faute des profs, qui ne sont pas à la hauteur”. Votre yeux se baissent sur le génie en question qui, maintenant calmé, se cure le nez en regardant dans le vide d’un air niais… L’expérience peut laisser perplexe quant à l’explosion médiatique du phénomène des surdoués, HP et autres…
Si il est vrai qu’un surdoué peut être en échec scolaire ou professionnel , il n’en a pas l’apanage non plus! En ce sens, je partage la critique de Monsieur Tout-le-Monde.
Doués, surdoués, douance, haut-potentiel, multi-potentiels, zèbres… Quelle différence?
Les premières publications viennent des Etats-Unis, et parlaient de “Gift” ( “don”) ou “Gifted” (que l’on peut traduire par “doué”). Mais, en français, un enfant doué est juste…doué. C’est pourquoi il a vite été question de “surdoué” en France, et de “Douance” à Québec.
Pour certains, le préfixe “sur” impliquait une supériorité des “surdoués” par rapport aux “doués” voire aux non-doués, ceux-là ont donc opté pour le terme de “Haut-Potentiel” ou H-P.
Enfin, les multi-potentiels se reconnaissent dans ce terme vu leur intérêt pour une multitude de domaines variés tandis que les zèbres, dont aucun n’a les mêmes rayures que ses congénères, voient par ce nom se refléter le caractère unique de leur personnalité.
Bref, tous ces termes se valent, il ne parait pas opportun de vouloir en préférer un ou en exclure un autre. Partant du principe que chaque personne est unique, y compris dans son mode de fonctionnement, le choix du mot me semble peu important dans l’absolu. Par contre, si l’un vous convient plus qu’un autre, alors c’est le bon.
Découvrez notre offre de coaching adapté aux surdoués