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Etre détecté surdoué n’est ni une condamnation ni une absolution

Qu’est-ce qu’un surdoué? Comment le détecter?

Un QI supérieur à 130

Que signifie être surdoué? Pour certains, c’est le résultat d’un test de QI seul qui tranchera: ayez un résultat supérieur à 130 et c’est plié. Les plus cartésiens auraient tendances à se focaliser sur le test de QI: un test harmonisé, régulièrement mis à jour, avec un résultat quantifiable puisque chiffré donne l’impression d’une sorte de certitude scientifique. 

D’un côté, ce n’est pas faux. Le test est justement calibré pour renvoyer un résultat qui situe le testé par rapport au reste de la population. Dans ce sens, un score de 130 ou plus au WAIS IV signifie que vous faites partie des 2% de la population qui peuvent…atteindre ce score.Un tel score vous placerait donc bien dans la catégorie des surdoués. Toutefois, il existe des personnes ayant un QI élevé et ne présentant pourtant aucune des caractéristiques des surdoués. 

Les limites du test de QI

Le test de QI a également ses limites. Comme tout test, le stress peut fausser les résultats. On peut aussi par exemple relever que l’on peut être surdoué tout en ne sachant citer aucun roman de Victor Hugo. Le résultat est dépendant de votre culture, de votre accès à la connaissance, de votre histoire, etc… Autre exemple, un surdoué pourra avoir un score moyen dans une épreuve de vitesse de traitement, simplement parce qu’il aura vérifié trois fois chaque réponse avant de passer à la question suivante. Mais ce temps ne sera pas pris en compte dans le résultat. 

Un test « négatif », c’est-à-dire dont les sous-résultats sont trop disparates ou dont le résultat global serait inférieur à 130 n’est pas de facto une quelconque preuve de «neurotypisme », loin s’en faut. 

Un QI supérieur à 130 + un mode de fonctionnement différent

Pour ces raisons, d’autres soutiennent qu’un surdoué a un QI supérieur à 130 et un mode de fonctionnement différent. 

Aperçu des caractéristiques que l’on retrouve chez les surdoués (liste non exhaustive et toutes ne doivent pas être présentes):

Les surdoués sont aussi persuadés d’être  « comme tout le monde », même si ils sont conscients que les autres ne pensent pas de la même manière qu’eux. D’ailleurs, à la lecture de ces caractéristiques, beaucoup se diront qu’elles sont valables pour tout le monde. Quoiqu’il en soit, si vous vous reconnaissez dans ces caractéristiques, vous avez raison de vous questionner.

Un mode de fonctionnement différent, qu’importe le QI?

Nous avons vu plus haut que les tests de QI n’étaient pas sans défauts.

C’est pourquoi pour certains, être H-P, c’est uniquement avoir un mode de fonctionnement différent, indépendamment de tout résultat au test de QI

Il me paraît donc logique de baser la détection du surdoué sur une analyse qualitative du mode de fonctionnement au travers des caractéristiques des surdoués. Le cas échéant, cette analyse peut être complétée par un test de QI, auprès d’un psychologue certifié ou une institution comme MENSA.

Les résultats tombent… et après?

Le résultat est « positif »: quand ce résultat arrive, on observe souvent plusieurs phases. Cela peut commencer par une remise en question du test, voire un rejet du résultat. «Est-ce qu’ils ne se sont pas trompés? Que vaut vraiment, en fait, ce test?… ». Ensuite, si la détection est acceptée par le surdoué, on assiste à une phase un peu libératrice: le surdoué commence alors à s’interroger sur sa propre vie et peut en avoir des interprétations différentes, et peut-être déjà commencer à être moins sévère envers lui-même. Soyons clairs, ceci est déjà énorme en terme d’évolution personnelle. 

Le résultat est « négatif » ( ou, n’est pas concluant dans le cas d’un test de QI): outre les limites des tests de QI mentionnées plus haut, beaucoup de choses peuvent expliquer un résultat « négatif » ou inférieur à 130. Une question se pose alors: quelle différence un résultat de 129 change-t-il en terme de développement personnel quant à mon hypersensibilité, par exemple? Pas grand-chose…

Dans les deux cas, l’important n’est pas ce que l’on découvre sur soi, l’important c’est ce que l’on en fait. 

La détection n’est ni une condamnation, ni une absolution…

Prenons un exemple: votre un enfant ou ado est subitement en échec scolaire après des premières années très faciles. Vous entendez un ami ou lisez dans un article sur internet que l’échec scolaire s’explique pour les surdoués par l’ennui en classe. Comme beaucoup de parents, il serait facile pour vous de clamer à qui veut l’entendre que si votre enfant est en échec, c’est “parce qu’il est trop intelligent et les profs pas assez bons.” On voit revenir la dame du marché. Et voilà, l’échec est devenu non seulement excusable, il est même inéluctable. « On n’y peut rien, c’est comme ça » Or, si il est exact que l’échec du surdoué peut s’expliquer de la sorte, ce n’est pas la seule explication possible. L’échec scolaire, tout comme l’hypersensibilité, la faible estime de soi, la procrastination ou l’auto-sabotage ne sont pas non plus l’apanage des surdoués. 

La détection doit mener à l’action

C’est pourquoi, surdoué ou pas, il convient d’analyser avec l’enfant ou l’ado les causes profondes de l’échec pour enfin dégager des solutions. C’est la bonne nouvelle du jour, il existe des solutions. En aucun cas, la résignation ne sera de mise. Diagnostiquer une addiction à l’alcool ne veut pas dire autoriser le patient à s’acheter toutes les bières qu’il veut au motif que « de toute façon, il est dépendant ». 

De la même manière, comprendre son propre mode de fonctionnement, se découvrir HP, surdoué, zèbre ou autre multipotentiel ne doit servir qu’à donner de nouvelles pistes vers le mieux-être. 

Pour toutes ces raisons,  je ne réserve pas le trajet de coaching spécialisé H-P qu’aux surdoués effectivement détectés. Pour rappel, ce programme vous aidera à:

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